dimanche 16 août 2009

La fête du fil




Oh la belle journée, qui m'a permis de rencontrer une créatrice d'exception : Marie-Thérèse Saint-Aubin. En fait j'allais à cette manifestation pour LA rencontrer, bien que plusieurs créatrices textiles étaient là, tout aussi gentilles et accessibles. La disponibilité de Marie-Thérèse est tout à fait agréable, elle m'a parlé de son travail, de sa manière de l'aborder. J'avais acheté un livre qu'elle m'a bien entendu dédicacé, personnalisé avec un petit dessin, quelle femme délicieuse !
Je suis abonnée à sa lettre d'information et c'est donc grâce au concours de l'aimable rédacteur que j'ai appris l'existence de cette fameuse fête du fil dont c'était quand même la… 9ème édition. Je n'avais pas eu connaissance des 8 premières, mais maintenant, je ne les lâche plus.
Il y a beaucoup de choses dans le livre sur la nature que MTSA a fait paraitre aux Editions Mango. Le prochain ouvrage qui est chez l'imprimeur, parlera des pivoines : j'ai eu la primeur de certains tableaux, on brodera des splendeurs ! Sur l'ouvrage acheté, des fleurs, des oiseaux, des poissons. Formes épurées – quelqu'un a eu la stupidité de lui dire que ses broderies n'étaient pas terminées ! – dessins fermes de quelqu'un qui sait tenir un crayon et s'en servir, un petit bout de toile, quelques aiguillées de soie… ça fait terriblement envie. MTSA brode en soie sur un lin bis, le résultat est fabuleux, quel que soit le sujet.
Ci-dessus, photos de l'artiste en ma compagnie et puis avec ma seule main dans le champ : j'étais vraiment trop moche !

France-Boutis

Je n'ai pas l'habitude de dire du mal des gens sur mon blog sans les avoir eus auparavant face à moi pour leur signifier mon mécontentement. C'est le cas aujourd'hui de France Boutis qui expose un très joli stand à la Fête du Fil de Labastide Rouairoux (Tarn). Il est malheureusement tenu par une harpie de la pire espèce, prête à crever les yeux de quiconque ose s'approcher de ses précieuses broderies. Or si un tableau se regarde de loin, un boutis doit pouvoir être observé de près pour en saisir tout le délicat travail. Il ne s'agit pas exactement de broderie, mais pour en avoir fait moi-même je sais quel travail de longue haleine cela représente ! Et l'exécuter sur une fine toile blanche en fait des objets encore plus délicats.
Nous regardons un premier boutis, puis un second. Au troisième ouvrage je tends le doigt pour attirer l'attention de mon mari sur un motif particulier lorsque la harpie me hurle depuis sa chaise qu'il ne faut pas toucher. Je me défends d'avoir touché quoi que soit et je prends la tangente pour venir devant le stand lui demander si par hasard elle croit que je suis une gosse de 4 ans pour me parler sur ce ton.
- Mais, me répond-elle, vous avez une idée du travail que ça représente ?
- Mais oui Madame, j'ai fait du boutis moi aussi et je ne vous ai pas attendue pour savoir qu'il s'agit d'entreprise de longue haleine.
Repassant chez les adorables dames qui tiennent l'Office du tourisme, je me suis évidemment plainte de cet accueil. L'une des dames m'a dit qu'en effet, ce n'était pas la première plainte qu'elle recevait et qu'elle en était désolée. Apparemment, tout le monde se plaint de l'accueil de France Boutis. Je suggère à ces gens désagréables de ne plus exposer nulle part.